Christian Lequesne, professeur à Sciences Po, ancien directeur du CERI, ancien titulaire de chaire à la London School of Economics.
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Arthur Grimonpont est ingénieur ESTP. Il a publié en 2022 chez Actes Sud « Algocratie. Vivre libre à l’heure des algorithmes » avec une préface de Jean-Marc Jancovici. Ce livre porte sur l’influence des réseaux sociaux dans la formation de l’opinion publique. En démocratie, la formation de l’esprit critique des citoyens est décisive. Comment se forme l’opinion à l’heure des réseaux sociaux comme TikTok et YouTube ? On sait leur influence sur certaines élections.
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Sylvain Cypel a étudié à l’Université Hébraïque de Jérusalem, sociologue, historien, journaliste, correspondant du journal Le Monde à New York de 2007 à 2013, auteur de « L’Etat d’Israël contre les Juifs » (La Découverte 2020), « Les emmurés : la société israélienne dans l’impasse » (La Découverte 2006).
La séquence ouverte en Israël avec l’arrivée au pouvoir de Nétanyahou balaie toute chance de rapprochement avec les palestiniens, qui était souhaité par le mouvement démocratique.
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S.Dhion est Ingénieure et a fait sa carrière dans l’énergie, le nucléaire et le solaire (CEA, Areva, IRSN), notamment à l’international. Elle a été cheffe du service ingénierie export à Framatome. Elle fait partie de l’équipe de Jean Marc Jancovici et nous présente le livre édité chez Odile Jacob « Climat, crises : le plan de transformation de l’économie française » (éd.O. Jacob) sous la direction de Jean Marc Jancovici. Elle fait partie des Shifteurs, thinktank de bénévoles préparant et promouvant la décarbonation de l’économie française.
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François Colly présente Hervé Lanouzière : il a été Inspecteur Général des Affaires Sociales à
la Direction Générale du Travail, chargé de la santé au travail et de la prévention des risques
psycho-sociaux. Il est actuellement Directeur de l’Institut National du Travail.
H. Lanouzière explique que l’INT est le lieu où sont formés tous les agents, les inspecteurs du
travail, les administrateurs, où s’élaborent la pensée et le transfert de compétences sur
l’évolution du travail, « l’algorythmisation » du travail qui va « plus vite que nous », et une
agence pour l’amélioration des conditions de travail. Lui-même a fait un pas de côté dans le
privé pour comprendre l’évolution des modes et des conditions de travail.
Il annonce 2 parties à son exposé,
- La dérive du travail qui s’éloigne du salariat (ubérisation)
- L’affaiblissement interne du salariat (télétravail, etc.).
Il commence par quelques anecdotes exemplaires : - « Une grande banque française décide de tout digitaliser, passer au zéro papier. Un
employé qui fait des simulations de prêts, doit ouvrir plein d’écrans et met 30 ‘ pour
répondre à une question. Cela a été une catastrophe, avec des troubles psycho-
sociaux pour les employés qui énervaient les clients furieux. La banque a investi des
millions dans ce virage numérique et a été obligée de faire marche arrière en 2010.
On considérait que la modernisation, le numérique, allait de soi ! - Dans un groupe industriel de haute technologie, de pièces d’aéronautique, j’ai été
appelé par la direction, l’usine-mère est bloquée à 40 % de sa productivité. Il y a un
marché pour 5 ans, de nouvelles machines, les ingénieurs, mais les hommes ne sont
ni motivés, ni engagés. Les managers vont près des salariés pour les regarder
travailler. Mais ces derniers se sentent surveillés. Le dialogue social est très dégradé,
il y a des lacunes de management. Quand on dit aux chefs d’équipe de ne pas être
déconnectés, de répondre aux problèmes techniques, d’entendre les critiques des
salariés qui ont des choses à dire, de passer du temps en soutien des ouvriers, ils
répondent : « Moi je suis là pour faire des trains d’atterrissage, je ne suis pas là pour
veiller au bien-être des salariés au travail. » Oui, mais ils ne font pas assez de trains
d’atterrissage ! Le chef d’atelier doit entendre les critiques des salariés. - La Poste recrute des factrices et les forme dans le cadre de la parité
hommes/femmes. Elles ont presque toutes démissionné, ou sont en congé maladie.
Seraient-elles plus fragiles ? On observe que les conditions de travail ont été
adaptées à un homme d’1m75, le vélo, la sacoche, les casiers sont faits pour l’homme
moyen. Ça génère des maladies. Or, ce sont des femmes, souvent monoparents. On
leur demande de venir à 6h du matin au centre de Paris pour que tout le monde ait
son courrier à 9h. Or, on distribue moins de courrier. Pourquoi les faire venir si tôt ?
Les organisations n’intègrent pas les nouveautés sociales. - Dans la logique d’égalité homme/femme, on recrute des tourneuses-fraiseuses. 6
mois après, elles avaient toutes démissionné. On les faisait travailler en 3/8, ça n’a
pas marché et on a été chercher des polonais travailleurs détachés. - En un an, les entreprises concurrencées par la vente sur internet ferment leurs
entrepôts et licencient, ou mettent tout le monde en télétravail… - Du jour au lendemain, un concurrent de la vente par correspondance propose 8
collections par an sur internet, on commande et c’est livré le lendemain !
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