• L'Europe à l'honneur au Club Citoyens.

Archives annuelles

Archive by category "Société"

02/12/2019 – BREXIT – Philippe Bernard

Correspondant du Monde au Royaume Uni de 2014 à 2019

Exposé

Le Brexit aura lieu mais les négociations vont durer longtemps. Les élections à venir du 12 décembre ne sont qu’une péripétie d’une histoire au long cours. Voici bientôt quatre ans que par référendum les britanniques ont voté à 51,9 % pour la sortie de l’UE.

Overdose du mot « Brexit » : 4060 articles du « Monde » avec le mot Brexit. Exaspération des Britanniques avec trois élections législatives en 2015 (Cameron), en 2017 (May) et dans quelques jours en 2019 (Johnson).

Je retire trois leçons fondamentales de mon passage à Londres :

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07/10/2019 – Les populismes – Marc Lazar

Exposé

Le populisme est-il contagieux ? Tout le monde en parle. C’est un mot-valise. Je vais me concentrer sur l’Europe. Qu’entend-on par « populisme » ? Immense production scientifique à ce sujet. Deux grandes interprétations :

  1. Ceux qui considèrent que c’est une idéologie. Interprétation séduisante pour voir ce qui s’est développé depuis le XVIIIème siècle mais on saisit mal son corpus doctrinal
  2. Ceux qui considèrent que c‘est avant tout un style. Il peut alors se combiner avec des partis traditionnels. Le communisme a une composante populiste contrebalancée par de l’idéologie. On pourrait en dire autant du gaullisme, du fascisme. Un style populiste existe en soi avec le mouvement « cinq étoiles ».
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04/01/2016 – La famille enjeu d’avenir pour l’Église – Danièle Hervieu-Léger

Exposé
Nous sommes face à un éclatement probable du « système » catholique en général. Il est difficile de penser la diversité catholique mais cette fragmentation menace la survie de l’institution, menace forgée par sa résistance à la modernité démocratique, aux droits de l’homme etc…
Le modèle de l’intransigeantisme catholique s’est bâti dans la foulée de la révolution française en réduisant les courants libéraux. Ses deux manifestations emblématiques sont le Syllabus en 1864 qui dénonce les errements du monde moderne et le dogme de l’infaillibilité pontificale de 1870.
Il se fissure très vite par les succès de la science moderne et la mise en place de l’école démocratique qui élève le niveau d’instruction générale du peuple, non sans provoquer en réaction le raidissement du modèle, avec Pie XII notamment.
L’effondrement s’accélère sous la pression des revendications d’autonomie. Vatican II (1962) est le résultat d’un effort pour y répondre en desserrant le carcan théologico-politique de l’intransigeantisme (déclaration sur les libertés religieuses). Il représente une ouverture mesurée à l’autonomisme. Il ne prétend plus à la régie du monde. Le mythe de la chrétienté s’effondre mais il prétend encore à exercer un magistère éthique.
Ce déplacement ne sauve en rien la situation. La dissidence lefebvriste est un fait majeur. Le concile n’a pas enrayé le hiatus entre vie civile et l’église (cf. Humanae vitae de 1968). Cette distance culturelle atteint directement la matrice civilisationnelle (sic !) bâtie pendant des siècles de « l’État moral et enseignant » par lequel l’Église continuait à s’adresser à tous.
Au delà d’un petit noyau de fidèles, les autres ne savent même plus ce dont elle parle. François Dubey va jusqu’à faire un parallèle entre la décomposition scolaire et celle de l’institution. Plaider que les « forces vives » sont ailleurs est une fiction : la vague évangélique minorise l’église catholique. Le « système catholique » est fragilisé par le catholicisme occidental.
Cette fragmentation (cf Lefebvre) est l’obsession des derniers pontificats : avec Jean Paul II – pontificat de l’escamotage charismatique de la question par l’incarnation de l’unité sur sa personne charismatique – on assiste à un émiettement de la collégialité. Benoît XVI – l’histoire lui rendra justice – engage la réforme de la Curie et cherche à retrouver l’unité avec les lefebvristes grâce à une production intellectuelle de haut niveau mais déconnectée de la réalité.
Une lourde charge d’attente pèse donc sur François qui a pour lui d’être un pape « venu d’ailleurs » mais jusqu’à un certain point car l’Argentine est venue d’Europe et plutôt que d’un monde « de l’ailleurs », il s’agit d’un monde écartelé.

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07/12/2015 – Les crises au Moyen Orient et l’histoire – François Nicoullaud

Exposé

Au Moyen Orient la recherche de la vérité se fait sur un plan vertical. On descend dans un puits où se rencontrent de bas en haut trois niveaux : celui des ethnies, celui des religions et celui des États et nations.
1. Les ethnies. Ici ethnie équivaut pour beaucoup à l’identité que chacun se donne à lui-même. On distingue les sémites se décomposant en arabes et juifs, les indo-européens (iraniens, kurdes …), les turcs (touraniens) présents en Iran, Irak, Azerbaidjan…
2. Les religions. L’Islam a laissé subsister diverses formes du christianisme, des zoroastriens… En dessous de lui subsistent des pratiques très anciennes, zoroastrisme, manichéisme, mazdéisme, les alaouites en Syrie, les Yazidis ((très proches des zoroastriens) en Irak. Les chiites qui incluent les alaouites, les Ismaéliens, des confréries de soufis, se rattachent à la figure d’Ali et aux imams qui lui ont succédé (Ismaéliens fidèles du 7ème imam – les septidécimains -, Houtis du Yemen fidèles du 5ème imam, chiites d’Iran et d’Irak fidèles du 12ème imam – l’imam caché – qui reviendra à la fin des temps -).
3. Les empires et nations. L’ensemble du MO est nostalgique de l’unité de l’empire achéménide avant la scission entre empire perse et empire byzantin. Les premiers califes ont essayé de retrouver l’unité. L’empire ottoman a voulu restaurer le califat mais n’y est pas arrivé à cause des safavides de perse qui veillaient et ont promu le chiisme duodécimain (du 12ème imam). Dans les temps modernes tous ceux qui se sont essayés à rétablir l’unité fantasmée (Nasser) n’y sont pas arrivés et les Nations créées par le traité de Versailles sont arrivées à prendre racine car le principe national porte en lui une grande force de cohésion.

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03/03/2014 – Repolitiser l’Europe, un enjeu démocratique – François Lafond

Exposé

Quelques évènements « européens » récents :

• Un nouveau leader en Italie, Mateo Renzi, 39 ans, qui n’a pas hésité à faire tomber le

gouvernement d’E. Letta, de son propre parti, pour « accélérer le processus de réformes » Lire le compte rendu →