Jacques de Rotalier présente Benoît de Juvigny, HEC, IEP, Inspecteur général des Finances, Secrétaire général de l’Autorité des marchés financiers (2012-2023), enseignant à Sciences Po.
Christophe Deltombe introduit le sujet : la dette publique de la France dépasse les 3100 milliards d’euros, soit 110% du PIB, et on prévoit d’aller à 3600 milliards. On tente de réduire l’aggravation de la dette, en réduisant de 60 milliards les dépenses publiques. D’autre part, on hésite à augmenter l’imposition des classes moyennes. La notation de la France par les agences se dégrade. Les autres pays européens ont déjà réduit leurs dettes liées au COVID. Ne faut-il pas sortir de la politique de l’offre dont le but est d’améliorer la rentabilité des entreprises en baissant les impôts et charges, et annuler les cadeaux fiscaux de Macron ?
B.de Juvigny : La France rembourse ses dettes ! La dernière fois où elle ne l’a pas fait, c’est en 1797 !
L’important est le ratio sur le PIB. La dette publique a représenté jusqu’à 290 % du PIB en 1944, une dette énorme qu’on a remboursée grâce à l’impôt et à l’inflation.
En mars 2024, l’INSEE annonce un déficit de 5,5 % du PIB l’Insee annonce un déficit de 5.5%/PIB en 2023 alors que 4.9% avait été annoncé à l’automne précédent. On s’est plantés, une erreur de 20% sur les prévisions de rentrées fiscales et en particulier de l’impôt sur les sociétés 1 . De plus, Bruno Lemaire n’a pas trop tiré sur le signal d’alarme. Nous sommes sur une trajectoire à 6% en 2024. M. Barnier voulait revenir à 5 %, on a fait un ajustement à 5,5%.
Christophe Deltombe présente Lisa Devignol, master of science de l’université d’Edimbourg, spécialiste de la transition environnementale, des enjeux de transformation des espaces urbains, coordonnatrice du projet Sea’ties au sein de la Plateforme Océan et Climat. Le trait de côte, c’est-à-dire la limite jusqu’à laquelle la mer peut parvenir, se modifie et recule. On estime que ce recul sera de 50 cm à partir de la ligne de 2022-23 si l’on respecte les objectifs de limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré, ce qui est peu probable. Sinon, il s’agirait d’une élévation du niveau de la mer d’1 mètre en 2100. Cette érosion des côtes va concerner 12% de la population en France, et 16% de la population mondiale : près d’un milliard de personnes sont menacées.
Quelles mesures doit-on prendre en France pour s’adapter et pallier les dégâts ? Que va-t-il se passer si la montée de la mer, qui menace un milliard de personnes dans le monde, provoque une immigration massive d’habitants actuels des zones côtières qui en seront chassés ?
Chantal Bourgey, puis Christophe Deltombe présentent Stefan Lunte : Notre invité est franco-allemand, historien, conseiller aux relations extérieures de l’UE, élu local à Moulins (Allier), Secrétaire général de Justice et Paix Europe.
L’Allemagne connait actuellement quelques difficultés et notre invitation va nous permettre de faire le point sur sa situation que nous connaissons mal. Est-elle devenue « l’homme malade de l’Europe ? » Quand l’Allemagne ne va pas bien, la France s’enrhume…
Les difficultés de l’Allemagne datent de la guerre en Ukraine, elle a assumé son soutien à l’Ukraine, mais a dû réduire ses importations de gaz et de pétrole russe. Les difficultés économiques chinoises ont réduit ses exportations. L’Allemagne a aussi des problèmes démographiques. La montée du populisme engendre un rejet des migrants. Enfin, l’Est de l’Allemagne où l’AFD est très implantée est moins dotée que l’Ouest.
André Bourgey, ancien Président de l’Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient, présente Agnès Levallois : vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO), chargée de cours à Sciences Pô, ancienne directrice des programmes en langue arabe de France 24.
Malgré l’embargo sur la presse, des ONG internationales israéliennes comme palestiniennes et certaines organisations onusiennes ont dressé des bilans de leurs observations et des rapports sur leurs activités. Agnès Levallois a coordonné un travail de recension des informations collectées, qui fait l’objet d’un livre publié au Seuil : Le Livre noir de Gaza (Le Seuil, octobre 24)
Julien Vercueil est professeur des Universités, économiste à Lyon III, chercheur au centre de recherche Europe-Eurasie, vice-président de l’INALCO, spécialiste de la Russie et des Etats post-soviétiques, auteur de « Les pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine. Mutations économiques. » 1
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